« Censure et écriture translingue »

De Balsi S
2015-01-01

2015
Cette contribution a pour but de présenter, par l’analyse d’un corpus d’écrits autobiographiques d’écrivains francophones translingues contemporains (Jorge Semprun, Agota Kristof et Nancy Huston), de différentes formes du rapport entre l’(auto)censure et l’imaginaire des langues. En effet, si d’un point de vue politique écrire en langue seconde et en pays étranger est la condition pour la libération d’une voix qui avait été censurée dans le pays d’origine, à l’intérieur de la langue « adoptive », la relation entre ce qui « peut » et « ne peut pas » être dit et la confrontation avec la langue maternelle et d’autres langues se joue en termes d’imaginaire. La langue seconde est donc tantôt la langue dans laquelle on peut dire ce qui était interdit dans (par) la langue maternelle, tantôt, à l’inverse, le lieu du triomphe du mensonge ; elle est tantôt vécue comme une libération des mots, tantôt comme une contrainte ultérieure et définitive.
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Utilizza questo identificativo per citare o creare un link a questo documento: https://hdl.handle.net/20.500.12606/36065
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