"Qui suis-je en français ? " Les écrivains francophones translingues et la relativité linguistique

De Balsi S
In corso di stampa

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L’hypothèse de la relativité linguistique, liée aux noms des anthropologues et linguistes états-uniens Edward Sapir et Benjamin Lee Whorf, affirme que la structure de la langue qu’on parle influence la manière dont on perçoit la réalité. Les écrivains translingues, qui choisissent d’écrire la totalité ou une partie de leur œuvre dans une langue étrangère, sont nombreux à invoquer cette hypothèse pour rendre compte de leur expérience d’apprentissage tardif d’une langue étrangère et de la « vision du monde » que celle-ci véhicule. Dans cette contribution, je montre comment la relativité linguistique est devenue un lieu commun de l’imaginaire des langues des écrivains translingues, mais aussi comment certains auteurs se singularisent en s’y opposant. Dans un premier temps, je rappelle les grands enjeux de la relativité linguistique. Je montre ensuite comment les écrivains translingues de langue française adhèrent, en grande majorité, à cette hypothèse, allant dans certains cas jusqu’à citer les linguistes dans leurs propres textes, et mettant en scène le changement de langue comme une métamorphose du sujet. Dans un dernier temps, je me focalise sur quelques écrivaines, telles Ying Chen et Agota Kristof, qui affirment l’indépendance de la littérature de la vision du monde de la langue dans laquelle elle est écrite.
immaginari linguistici, relativismo, Sapir-Whorf, plurilinguismo
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Utilizza questo identificativo per citare o creare un link a questo documento: https://hdl.handle.net/20.500.12606/36049
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